Économie circulaire : gros plan sur un design innovant
Steelcase transforme des déchets électroniques en tabourets recyclables adaptés au travail hybride.
L’ordinateur, la tablette ou le téléphone portable sur lequel vous lisez cet article a probablement été fabriqué au moyen d’un processus générant des déchets potentiellement dangereux. La plupart de ces matériaux sont presque toujours incinérés, avec des conséquences non négligeables en termes de pollution atmosphérique. Grâce à un partenariat avec BASF, Steelcase utilise désormais ces déchets pour produire un nouveau tabouret innovant entièrement recyclable.
Une innovation sans précédent : le tabouret Steelcase Flex Perch
Tout a commencé par une grande ambition : créer un tabouret fonctionnel et adapté aux nouveaux modes de travail sans recourir à des énergies fossiles. Un siège écoresponsable qui s’inspire de la flexibilité de la collaboration hybride. Les équipes de Steelcase ont donc étudié différents types de matériaux durables, notamment des résines végétales et des déchets plastiques océaniques, mais les solutions envisagées ne permettaient pas de répondre aux exigences strictes des espaces de travail. C’est alors que Steelcase a découvert le « Ccycling », une nouvelle technique de recyclage développée par le groupe chimique BASF, qui apporte une réponse innovante à ce problème complexe.
.Une solution hybride et durable
Le tabouret Steelcase Flex Perch a été conçu pour répondre au besoin accru de fluidité, de flexibilité et de collaboration active. Il est une solution idéale pour reposer ses jambes quelques instants tout en restant dans une posture active. Il permet en effet de se lever facilement pour interagir de manière plus dynamique avec ses collègues ou avec les contenus affichés. Ces tabourets, qui font partie de la collection Steelcase Flex, peuvent être emboîtés à l’infini pour créer des rangées compactes et économiser ainsi de la place, ou au contraire répartis dans tout l’espace pour répondre aux divers besoins de collaboration. Légers et agiles, ils glissent facilement sur les sols durs et les moquettes et peuvent être déployés en quelques secondes.
Les déchets électroniques représentent un enjeu de taille. D’après l’Environmental Protection Agency, un organisme américain de protection de l’environnement, chaque foyer américain moyen utilise 28 appareils électroniques différents au quotidien, et environ 2,7 millions de tonnes de produits électroniques ont été fabriquées aux États-Unis rien qu’en 2018. Quel rôle cette consommation joue-t-elle sur l’épuisement des ressources ? D’après l’Association américaine pour l’avancement des sciences, la production d’un ordinateur et d’un écran nécessite :
- 226 kg de combustible fossile
- 22 kg de produits chimiques
- 1,5 tonne d’eau
La technologie « Ccycling » de BASF compte parmi les tous premiers procédés permettant de sauver une partie de ces déchets électroniques de l’incinération et de les réinjecter dans la production.
« On n’imagine pas pouvoir recycler efficacement des déchets électroniques, et de fait, c’est rarement le cas, indique Bruce Smith, directeur Global Design chez Steelcase. Le procédé utilisé ici permet de les transformer en matériaux de qualité qui peuvent entrer dans la fabrication de produits performants tels que le tabouret Steelcase Flex Perch. C’est une innovation remarquable. Les déchets constituent notre matière première. Nous pouvons ainsi nous affranchir de notre dépendance aux énergies fossiles et réduire notre empreinte carbone. »
.Le tabouret Steelcase Flex Perch pèse 3,8 kilos. Il se compose de résine de nylon BASF, laquelle comprend 70 % de contenu recyclé. Le siège lui-même est 100 % recyclable.
Bruce Smith en est convaincu : avec l’adoption du Ccycling par un nombre croissant d’entreprises et l’arrivée à maturité des chaînes d’approvisionnement, le pourcentage de contenu recyclé dans les tabourets Perch sera amené à augmenter.
« Il s’agit d’un excellent exemple de la manière dont Steelcase s’efforce de montrer la voie en matière de réduction des déchets et de dépendance aux énergies fossiles. »
L’un des principaux objectifs du tabouret Perch consiste à explorer toutes les pistes de réduction des déchets. Ainsi, lorsque nous passons d’une teinte à une autre au cours du processus de production, les plastiques de différentes couleurs se mélangent, créant des tabourets multicolores tout à fait fonctionnels mais non commercialisables. Plutôt que de les destiner à la décharge, il a donc été décidé de les offrir à nos partenaires engagés dans l’innovation sociale à travers le monde.
« Ce mélange hétérogène de couleurs symbolise le désordre inhérent à toute phase de transition, à l’image des initiatives portées par ces organisations », résume Gina Cellentani, spécialiste marketing chez Steelcase.
D’après Bruce Smith, la création du tabouret Steelcase Flex Perch est un accomplissement majeur du point de vue du développement durable, et l’entreprise est déterminée à poursuivre ses efforts. « Nous veillons ainsi à limiter au maximum l’impact du volume total de déchets grâce à une stratégie de prévention et de réduction des déchets issus de nos opérations. Nous nous concentrons également sur la suppression des plastiques à usage unique et sur l’augmentation du contenu recyclé dans tous nos emballages. »
Perch est une belle victoire, mais elle ne sera pas la dernière. Steelcase utilisera tous les leviers à sa disposition pour continuer de faire bouger les choses.